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GRETA GARBO


GRETA LOVISA GUSTAFSSON est née le 18 septembre 1905 à Stockholm (Suède). Elle est décédée le 15 avril 1990 à New York (Etats-Unis).

Ses premiers vingt ans sont obscurs. Née à Soder, un faubourgs de Stockholm, chez de petites gens d'origine paysanne, elle n'a pas de santé.Elle est gauche. effacée. C'est pour gagner sa vie qu'elle accepte des emplois modestes : assistante d'un barbier de son quartier ou vendeuse dans un grand magasin. Elle ne n'ourrit aucune ambition, c'est le hasard qui la distingue. En l'absence du modèle habituel,elle pose pour la page " chapeaux " du catalogue de Bergstrom de 1911.
Ancien "modèle" , elle débute au cinéma dans des films publicitaires tournés par le magasin qui l'emploie. Puis un metteur en scène minable remarque son profil dans l'éclairage d'une vitrine de chaussures.
Ses débuts ne sont pas fulgurants, car on la fourvoie dans une pantalonnade à la Mack Sennett. où elle apparaît à la fois raide et molle. l'air maussade et plus à plaindre qu'à blâmer Le réalisateur de ce méchant petit film lui conseille, à tout hasard. de prendre des cours d'art dramatique. Ils sont gratuits et se donnent au Théâtre royal par Lars Hanson, idole de la scène suédoise. Elle suit ses cours avec application. figée de timidité ne s'y fait aucune amie, porte toujours la même petite robe noire et ne semble pas promise à un grand avenir. Cependant. discrète jusqu'à paraître insignifiante. elle a une dignité triste qui lui vient de ses racines terriennes. Elle a les attaches fortes. le regard grave. le goût du silence des paysans suédois. Puis Mauritz Stiller la lance, en 1924, avec "La légende de Gösta Berling".Stiller l'emmène à Hollywood. Il y est appelé par un brillant contrat et a eu grand mal à faire engager celle dont il est à la fois le père spirituel et l'amant, son Pygmalion, l'admirateur et le tyran. Hollywood et la Metro Goldwyn Mayer l'engagent en 1926. . On hésite à classer cette femme brûlée à sa propre ardeur. Elle vient d'inventer un nouveau personnage. riche et frémissant, audacieux et pudique. fier et blessé, encore inconnu à l'écran s'il a déjà. -dans !a- littérature et l'Histoire. ses lettres de noblesse avec Anna Karènine, Marguerite Gautier, Christine de Suède. Des femmes auxquelles elle prêtera son visage, des; rôles qui -seront tout naturellement les siens pendant les vingt années qui suivent. pendant lesquelles elle domine, sans effort semble-t-il, l'écran mondial. Elle devient une star légendaire et doit son surnom de "La Divine" au film "Une femme divine", tourné en 1927.


Elle a perdu Stiller. Alors qu'elle s'affirmait en dépit de films médiocres, son génie à lui était paralysé par les tabous d'Hollywood et il regagnait l'Europe, amer et déçu, pour y mourir. Elle n'a jamais pardonné l'échec injuste de Stiller, elle redoute la malice des ragots, les trouvailles délirantes de la publicité. Elle se referme comme une anémone de mer. C'est à l'écran, et là seulement, qu'elle vivra. On a dit qu'elle, n'était qu'instinct et que, devant la caméra, elle entrait en transe comme un médium animé par un fluide secret. Sans le cinéma, elle n'auraît jamais pu s'exprimer. Il fallait la caméra pour épier son étonnant visage, l'analyser, le fouiller, capter chaque regard, chaque frémissement des lèvres, chaque battement de cils pour magnifier ce visage jusqu'à lui donner les proportions écrasantes de l'inoubliable image finale de la Reine Christine. Ce que le cinéma lui apporte, elle le lui rend cent fois, renouvelant les héroines classiques, osant les péchés inexpiables : épouse adultère, courtisane, espionne et chaque fois pardonnée par le public en pleurs. Curieusement, alors que pour les autres ce public exige une fin heureuse, fût-elle bâclée, il veut souffrir avec elle jusqu'au bout de son destin : Mata Hari tombe sous les balles du peloton d'exécution, Anna Karénine roule sous la locomotive, Marguerite Gautier est emportée par la maladie, mais elle meurt debout, ardente jusqu'à son dernier souffle.
Douée maintenant de la parole. cette silencieuse ne perd aucune des nuances de son art muet : elle domine un dialogue qui pour elle doit être sobre et dense. Chaque rôle lui donne une profondeur nouvelle. A ses débuts séductrice un peu perverse défiant l'amour avant de s'y laisser prendre.
Elle était pour les hommes à la fois un piège et une proie. Son premier public était surtout masculin. Peu à peu, elle devenait plus grave, la tragédie se devinait d'emblée, dès le premier regard, et les femmes, gorge serrée, larmes aux cils, devenaient ses plus ferventes admiratrices et le demeuraient, alors que sa cote baissait progressivement, après le triomphe de la Reine Christine, son apogée.
Les films de Garbo étaient ruineux. Son salaire, d'abord, 250 000 dollars, qu'il fallait verser d'avance. Puis ses exigences : il lui fallait des décors et des costumes signés des plus grands noms, les meilleurs techniciens et, si elle se donnait à son rôle avec la conscience la plus stricte, elle se refusait à tout dépassement d'horaire comme à toute complaisance publicitaire. Elle devenait un peu lourde pour les budgets et un peu austère pour les spectateurs.


GARBO
LA DIVINE

Greta Garbo refusa la présence d'un agent du studio à ses côtés pendant les interviews. Howard Dietz, chef de la publicité à la M.G.M. insista. Chacun restant sur ses positions, les interviews furent dorénavant évitées.
Et Zukor conclut : " De là le légendaire silence de Garbo, qui s'avéra plus que satisfaisant pour tous les intéressés : Garbo, la M.G.M. et le public. "

D'autres avancent des explications différentes. Perdue après le départ de Stiller, elle prend l'impresario de John Gilbert, son plus célèbre partenaire (" La chair et le diable ", " Anna Karenine ", " La reine Christine "), et c'est lui qui aurait exigé, dans le but de la protéger, une clause du contrat prévoyant : " Pas d'interviews ". Devenue célèbre sans parler couramment l'anglais, elle disait des choses surprenantes et créait une impression différente de celle qu'on attendait d'elle. Quoi qu'il en soit, c'est au début de sa carrière qu'apparait le côté énigmatique de son personnage, vite baptisé " le sphinx ". Qui était Garbo? Il reste à ceux qui lui vouent un culte, divers témoignages. Seuls les témoins de son temps peuvent apporter une réponse. Il est alors étonnant de constater que, loin d'éclairer l'énigme, leurs propos rendent encore plus impénétrable le visage du Sphinx.

" Elle était flegmatique " dit Marie Dressler, une de ses partenaires.
" Elle est timide de façon presque anormale ", déclare le réalisateur Clarence Brown - qui l'a dirigée dans " La chair et le diable " (1926), " Intrigues " (1928), " Anna Christie " (1929), " Romance " (1930), " L'inspiratrice " (1930), " Anna Korenine " ('1935), " Marie Walesko " (1937) -" maladroite quand elle rencontre des gens. Si quelqu'un qu'elle ne connaît pas la regarde sur le plateau, elle se trouble et n'arrive pas à terminer la scène... "
" Son intelligence est foudroyante" dit John Barrymore.
" On pourrai passer cent fois à côté d'elle don la rue sans la remarquer, à moins qu'elle ne le veuille. Elle est une femme ordinaire dont la personnalité est totalement étrangère au mode de vie américain ", dit Douglas Fairbanks Jr.
Professionnellement, ils reconnaissent son immense talent.
Pour Adolph Zukor, " la vedette qui reste populaire est toujours celle qui incarne à l'écran son propre personnage, ou du moins un de ses aspects. "
Garbo s'est contentée d'être elle-même et a été plébiscitée par le public. Le public la désirait sur l'écran. Le reste était affaire de morale. "

La mousse retombée, Garbo ne s'y méprit pas. Elle ne pourrait faire un long chemin dans un domaine qui n'était pas le sien. Et elle était lasse.
L'heure était venue pour elle de s'arrêter.
C'était en 1945. Elle avait quarante ans. On ne crut pas, d'abord à cet abandon. Elle avait souvent répété qu'elle voulait qu'on la laissât seule. Elle ferait retraite quelque temps, en attendant un rôle bien choisi. Ou bien, on en parla beaucoup, ne s'agissait-il pas d'une fugue amoureuse avec Léopold Stokowski ? En tout cas d'un caprice d'évasion. Elle reviendrait. Trop fière pour cela, sans doute. Il fallait la rappeler, multiplier les offres flatteuses. Elle se dérobait.
Les années passaient. Il y avait la télévision plus indulgente, plus intime. Elle n'aimait pas la télévision ne la regardait jamais. Pourquoi penser que d'autres voudraient l'y voir ?
On crut l'appâter en proposant la scène. Après tout, cela avait été sa première expérience. Elle hésita, posa une condition inacceptable : les quinze premiers rangs de fauteuils devraient rester vides, pour l'isoler et lui permettre d'affronter le public sans panique. D'ailleurs elle n'avait jamais été très robuste. Ses rôles l'épuisaient' Le théâtre aurait exigé d'elle trop de vitalité, d'endurance.
Rien ne la pressait de revenir sur une décision qu'elle n'avait pas prise à la légère. Elle était riche. De gros cachets jamais gaspillés, des placements sûrs. Elle voyagea beaucoup. Sans bruit. Elle n'achetait pas d'oeuvres d'art, ne fondait pas de théâtre d'essai ou d'école de danse, ne se dépensait pas en charités voyantes.
Elle est naturalisée américaine en 1951. Elle n'a jamais eu d'Oscar mais a obtenu trois nominations pour "Anna Christie" et "Romance" (en 1929), "Le roman de Marguerite Gautier" (en 1937) et "Ninotchka" (en 1939). "Anna Christie" est son premier film parlant. Elle interrompt sa carrière en 1941, à trente-six ans, avec "La femme aux deux visages".

Vingt ans encore ont passé. Ses films sont dans toutes les cinémathèques. Son nom reste dans les memoires. On la voit, quelque temps, avec Cecil Beaton, qui a capté d'elle de fabuleuses images, les plus belles. Elle a, de par le monde, des amis discrets qui l'accueillent. Ceux qui la rencontrent restent sur leur faim, n'osent s'avouer qu'ils sont déçus - ce serait sacrilège, car elle est toujours aussi belle -déconcertés par ce tranquille et dédaigneux refus de baisser sa garde, de s'abandonner à une sympathie, de confier un souvenir.

Vingt ans ont passé. Sans remous. Sans reflet. Cependant, il y a encore des inconditionnels de Garbo. En 1984, Sydney Lumet a l'idée de lui consacrer un film, à travers cette tenace ferveur. Il l'invite à reparaitre dans son délicieux "A la recherche de Garbo". C'est une bien jolie idée. Il croit dur comme fer qu'elle acceptera, jusqu'au dernier moment où il est obligé de la faire représenter, de dos, par un mannequin vêtu de sa tenue fameuse : pantalons, manteau trop long, feutre à larges bords. Toutefois, elle n'a pas interdit qu'on utilise son nom. Touchée par cet hommage ? Ou le dédaignant ?
A une interrogation précise sur ses projets, elle a un jour répondu :
" Je me laisse porter... "
Une dérive solitaire. Sur les Champs-Elysées ou la Croisette, elle passe, très droite, indifférente et, souvent, c'est l'indifférence aussi qui accueille cette femme aux cheveux blonds fanés, en pelisse ou en caban, parfois avec un parapluie, qui marche d'un bon pas, en baskets, comme tout le monde. Un jour, rue Royale, un jeune homme, bouleversé, l'a reconnue, l'a abordée en balbutiant - Vous êtes... vous êtes bien Greta Garbo.
La réponse a été brève, sans hostilité ni chaleur ni regrets :
- J'étais.
Elle est encore. Elle demeure.










FILMOGRAPHIE



1921.
HOW NOT TO DRESS du Capitaine Ragnar Ring. Film publicitaire.

1922.
OUR DAILY BREADdu Capitaine Ragnar Ring. Film publicitaire

1923.
PETER LE VAGABOND (Luffar-Peter/Peter the tramp) d'Erik A. Petschler avec Erik A. Petschler, Helmer Larsson et Fredrik Olsson.

1924.
LA LÉGENDE DE GOSTA BERLING (Gôsta Berling saga/The saga of Gôsta Berling) de Mauritz Stiller avec Lars Hanson et Gerda Lundeqvist-Dahlstrôm.

1925
LA RUE SANS JOIE (Die freudlose Gasse/joyless Street) de Georg Wilhelm Pabst avec jaro Furth, Werner Krauss, Asta Nielsen et Marlene Dietrich.
Le cinéma expressionniste allemand prend son essor G.W. Pabst s'y impose. Il fait venir à Berlin cette inconnue qui se reconnaît à peine sous le nom de Garbo qu'on a choisi pour elle. Avec se film, on annonce qu'elle va éclipser Asta Nielsen, la grande vedette allemande.
Fiche du film
1926.
LE TORRENT (The torrent) de Monta Bell avec Ricardo Cortez, Gertrude Olmstead et Edward Connelly.
Elle a vingt ans.Puisqu'elle est là et que Stiller a donné de grands coups de gueule avec les producteurs, on lui fait tourner un rôle de paysanne espagnole dans ce film.
LA TENTATRICE (The temptress) de Fred Niblo et Mauritz Stiller avec Antonio Moreno, Roy D'Arcy et Lionel Barrymore.

1927.
LA CHAIR ET LE DIABLE(Flesh and the Devil) de Clarence Brown avec John Gilbert, Lars Hanson et Barbara Kent.
Puis on l'essaye avec un jeune premier déjà lancé et c'est la Chair et le Diable. Alors il se passe quelque chose. John Gilbert semble avoir éveillé un feu sous la nieige- Le visage pâle, les, yeux d'eau claire de la Suédoise rayonnent. Un frisson passe de l'écran à la salle lorsque, à la Sainte Table, l'officier tourne le calice pour poser ses lèvres à l'endroit que celle qu'il aime a effleuré
Fiche du film

ANNA KARENINE (Love) d'Edmund Goulding avec John Gilbert, George Fawcett et Emily Fitzroy.
Fiche du film

UNE FEMME DIVINE (The divine woman) de Victor Sjostrom avec Lars Hanson, Lowell Sherman, Polly Moran et Dorothy Cumming (28).

1928.
LA BELLE TÉNÉBREUSE (The mysterious lady) de Fred Niblo avec Conrad Nagel, Gustav von Seyffertitz et Edward Connelly.
Fiche du film


1929.
INTRIGUES (A woman of affairs) de Clarence Brown avec John Gilbert, Lewis Stone et Douglas Fairbanks jr. .
Fiche du film

TERRE DE VOLUPTE (Wild orchids) de Sidney Franklin avec Lewis Stone et Nils Asther (29).
UN HOMME (A man's man) de James Cruze avec William Haines, Joséphine Dunn et John Gilbert; simple apparition.
LE DROIT D'AIMER (The single standard) de John S. Robertson avec Nils Asther, John Mack Brown et Dorothy Sebastian.
Fiche du film

LE BAISER (The kiss) de Jacques Feyder avec Conrad Nagel, Anders Randolph et Lew Ayres.
Fiche du film
1930.
ANNA CHRISTIE (id.) de Clarence Brown avec Charles Bickford, Marie Dressler et George F. Marion (30) version américaine.
Elle a franchi, un cap difficile qui a marqué le naufrage de bien des carrières : le parlant. On a répété qu'elle avait une voix d'homme, un irrémédiable accent suédois. Pendant deux ans, elle n'a rien tourné et, soudain, on annonce -- " Garbo parle " Après lui avoir fait jouer des Italienne, Espagnole , Russe ou Française on a choisi habilement un rôle de Suédoise : celui d'Anna Christie d'Eugène O'Neill. Dès qu'elle paraît. avec son gros chandail et sa valise qu'elle demande " un whisky et bien tassé ". c'estgagné.
ANNA CHRISTIE (id.) de Jacques Feyder avec Hans junkermann, Theo Shall et Salka Viertel (30), version allemande.
ROMANCE (id.) de Clarence Brown avec Lewis Stone, Gavin Gordon et Elliott Nugent.

1931.
L'INSPIRATRICE (Inspiration) de Clarence Brown avec Robert Montgomery, Lewis Stone et Marjorie Rambeau.
COURTISANE (Susan Lennox: her fall and rise) de Robert Z. Leonard avec Clark Gable, jean Hersholt et Alan Hale.
Fiche du film


1932.
MATA HARI (id.) de George Fitzmaurice avec Ramon Novarro, Lionel Barrymore, Lewis Stone et C. Henry Gordon.
Fiche du film

GRAND HOTEL (id.) d'Edmund Goulding avec John Barrymore, joan Crawford, Lionel Barrymore, Wallace Berry et Lewis Stone.
Fiche du film

COMME TU ME VEUX (As you desire me) de George Fitzmaurice avec Erich von Stroheim, Melvyn Douglas, Owen Moore et Hedda Hopper.

1933.
LA REINE CHRISTINE (Queen Christina) de Rouben Mamoulian avec John Gilbert, Ian Keith, Lewis Stone, Elisabeth Young et C. Aubrey Smith.
Fiche du film
1934.
LE VOILE DES ILLUSIONS (The painted veil) de Richard Boleslawski avec George Brent, Herbert Marshall, Warner Oland, jean Hersholt et Beulah Bondi.

1935.
ANNA KARENINE (Anna Karenina) de Clarence Brown avec Fredric March, Basil Rathbone, Freddie Bartholornew, Maureen O'Sullivan et May Robson.
Fiche du film


1936.
LE ROMAN DE MARGUERITE GAUTIER (Camille) de George Cukor avec Robert Taylor, Lionel Barrymore, Henry Daniell, Lenore Ulric et Laura Hope Crews.
Fiche du film


1937.
MARIE WALEWSKA (Conquest) de Clarence Brown avec Charles Boyer, Reginald Owen, Alan Marshal et Henry Stephenson.
Fiche du film


1939.
NINOTCHKA (id.) d'Ernst Lubitsch avec Melvyn Douglas, Ina Claire, Sig Rumann et Felix Bressart.Une nouvelle annonce fut alors faite à grand bruit: "Garbo rit !>> On l'avait confiée à Ernst Lubitsch, farfadet malin et drôle qui faisait rire les plus moroses. Elle avait un joli rire. Ne l'avait-on pas entendu, sonnant dans les instants heureux ? Ninotchka, c'était une fable, une farce, un champagne.

Fiche du film


1941.
LA FEMME AUX DEUX VISAGES (Two-faced woman) de George Cukor avec Melvyn Douglas, Constance Bennett, Roland Young.
Fiche du film


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